Trappes (78)
localisation : trappes (78) / équipe : SOL chef de projet Nathan Meller, BE Alterea + Pouget, Grand Huit architectes / maîtrise d'ouvrage : ville de trappes / budget travaux : 2.6m € ht / surface : 2360 m² / mission : maîtrise d'oeuvre complète / Livré en 2023 / photos : Clément Guillaume / matériaux : ossature douglas, isolant laine de bois, mosaique Ezzari, enduits STO, briques de terre crue, sols souples caoutchouc naturel, , isolants acoustiques fibre naturelle, menuiserie int. contreplaqué de peuplier, menuiseries ext. chêne / Entreprises : Sylvametal, Le Corre, Rubner, AIRR, TAM, Planete Energie

L’école Jean Macé de Trappes est un bel exemple d’école comme on en construisait à la fin des années 60, avec une réflexion importante sur la spatialité de l’enfant et de ses apprentissages. En cela, son architecture porte déjà les éléments qui font sa qualité, à savoir :

* Une architecture avec un jeu de volumes inspirant
* Des espaces très bien éclairés naturellement
* Des circulations fluides et dynamiques
Malheureusement, malgré ses indéniables qualités, ce type d’architecture est aujourd’hui daté, or le quartier dans lequel elle s’inscrit est en plein renouveau. L’école Jean Macé a donc besoin d’une nouvelle image, plus contemporaine, plus dynamique, afin de venir répondre aux enjeux de mutation de la ville.

Le projet consiste à réfléchir, d'une part, la réhabilitation des façades du groupe scolaire Jean Macé pour améliorer l’esthétique et le confort thermique et, d'autre part, de créer une extension afin de pouvoir accueillir plus d'élèves. L'objectif de ce projet est de transcender le potentiel de l’école pour en faire un bâtiment élégant, original et stimulant pour les enfants mais surtout écologique et énergiquement efficace.

L’école représente une étape clé dans le développement de l’enfant. L’architecture y occupe une place importante. Par des espaces colorés et conviviaux, une pertinence et une sobriété esthétique, une distribution gérée, une performance thermique et énergétique, le projet assurera un cadre optimal pour accompagner l’enfant dans son parcours d’apprentissage et de développement personnel. Pour un être dont la plasticité cérébrale est à son apogée, l’architecture devient capable d’éveiller les sens, elle devient constitutive des développements psychique, sensitif et moteur de l’enfant. Il arpente et éponge le monde qui l’entoure via son prisme singulier.  L’architecture est complémentaire de la pédagogie car elle fait partie du cadre de développement sensoriel naturel de l’enfant. Ce projet a donc été l’occasion d’étudier le schéma classique de l’école, et considérer un modèle plus alternatif ou expérimental. En effet, l’idée n’est pas de chambouler mais de questionner les normes intégrées dans le souci de transmettre au mieux les valeurs citoyennes en promouvant égalité et inclusivité.

Le programme de l’école est un support de rencontre, un moment de façonnage des relations sociales. Le rapport social apparaît au cœur des rapports spatiaux. En instaurant des interfaces de dialogue, d’intégration sociale, l’architecture peut pleinement participer à de tels enjeux. Elle est garante de la préservation de l’intimité de l’enfant, de son exposition, de sa sécurité dans son rapport à la ville, à la rue et aux avoisinants.

LE REGARD DE L’ENFANT

L’enfant est un usager unique. L’Homme générant des espaces selon l’amplitude de ses mouvements, l’enfant expérimente un espace profondément différent de celui que connaît l’adulte. Nombre de normes et de dimensionnements standardisés ont vocation à s’adapter au mieux à ce dernier. L’espace a été conçu adapté aux besoins physiologiques de l’enfant et de l’adulte. Les espaces de circulation, d’apprentissage, de récréation sont tous concernés. Ils sont au cœur de l’expérience sensorielle dans laquelle l’enfant doit pouvoir évoluer sans obstacles ni conflit. Les espaces devront aussi s’accorder à être pratiques et agréables pour les adultes, au cœur de la transmission des savoirs

ENJEUX DE GENRE ET D’INCLUSIVITE

L’architecture peut contribuer à rendre l’espace dégenré et à faire en sorte que chacun.e y trouve sa place.

 

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Photo de l'école avant travaux. Les façades sont très abimées, le revêtement en cassettes métalliques rajouté dans les années 90 dessert la volumétrie du bâtiment.

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Après travaux, et extension hall principal et extension centre de loisirs. La nouvelle silhouette de l'école Jean Macé se dessine. Une première pour l'agence : les extensions sont réalisées en Murs à Ossature Bois. Les volumes du bâtiment sont mis en valeur par les couleurs. La palette doit nous faire voyager.

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La volumétrie du groupe scolaire est révélée par les couleurs joyeuses.

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Les extensions se fondent dans le bâtiment existant tout en se différenciant avec des ouvertures plus larges et des toitures à pentes. Façade sud où est maintenant située l'extension pour les 3 salles de classes supplémentaires

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Le préau de l'école maternelle en charpente bois vient épouser les volumes existants.

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Le bleu de la céramique, couleur d'exploration de l'agence, ici en pieds de bâtiment.

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Intérieur des nouvelles salles de classe dans l'extension : un volume généreux, une expérience sensorielle intéressante, un entretien facilité et une ambiance apaisée.

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Salle d'activité. Le mur habité accueille les éviers, les étagères.

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Objet générateur du projet de l'extension centre de loisirs, le mur masse et Brique de Terre Crue (BTC) en train d'être monté.

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Le montage du mur en briques de terre crue comprimée.

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Aujourd’hui, la construction de nouveaux logements adjacents au groupe scolaire Jean Macé amène ce dernier à devoir augmenter ses effectifs. C'est pourquoi, des travaux d'extension sur l'école sont entrepris pour pouvoir accueillir un plus grand nombre d'élèves.